Action Publique 2022

Première partie du 25 mars 2021
CAP 2022, l’administration sous la coupe des multinationales.
Des réorganisations en permanence depuis 40 ans.

L’administration n’est pas le gouvernement.

La « haute fonction publique » n’est pas toute l’administration française, elle en est la caricature.
L’administration devrait être au service de la nation, pas à « la disposition du gouvernement. Avec 5 millions de fonctionnaires, l’administration française est pleinement dans la société, c’est ce qui lui confère encore toute sa légitimité. Son fonctionnement avec les principes d’égalité de traitement des usagers, de neutralité et de laïcité, repose sur l’intégrité de la masse des fonctionnaires et des agents, le statut de la fonction publique leur conférant une position de non subordination vis à vis de la « classe politique », des gouvernements nationaux et locaux.

Cependant depuis une quarantaine d’années l’administration de notre pays (comme les fonctionnaires … cela va de soi) subit des attaques permanentes, trop coûteuse, trop nombreuse, trop bureaucratique, trop tatillonne, voire inutile. Depuis la « première décentralisation en 1983/1984, les réorganisations à tous les niveaux se sont multipliées aggravant à chaque étape les conditions de travail des agents ainsi que les services rendus à la population. Le service public y a perdu de la substance. Le « management » depuis la rationalisation des choix budgétaires (RCB) à la fin des années 1960, jusqu’au new-public management et au lean-management d’aujourd’hui a considérablement contribué à cette transformation/ dégradation. La politique du « tout numérique » poursuivie avec acharnement par le gouvernement actuel, élimine une grande partie de la population de l’accès à l’administration et donc de l’accès à ses droits et accentue encore l’aspect bureaucratique ressenti par la population.

CAP 2022, rédigé par une commission ad-hoc, constituée uniquement de ressortissants du CAC-40 et de « hauts fonctionnaires » ayant quasiment tous fait la navette entre le privé et l’administration, représente la théorisation actuelle de l’étape d’appropriation du gouvernement du pays directement par les grandes multinationales de la finance et du numérique.
Ajoutons que ces transformations de l’administration se couplent avec la mise en place d’un régime de plus en plus répressif et policier, dont témoignent la trentaine de lois plus ou moins liberticides adoptées et publiées depuis le 11 septembre 2001, les lois sur les états d’urgence sécuritaire puis sanitaire, le décret du 14 août 2019 sur le rattachement des DDI au ministère de l’Intérieur, les trois décrets du 2 décembre 2020, sur le fichage de la population sur 51 critères dont les opinions syndicales, politiques, religieuses, les critères de santé, les fréquentations etc. etc.


Première partie 25 mars 2021
Télécharger l’audio
Télécharger la vidéo
Deuxième partie 6 avril 2021
Télécharger l’audio
Télécharger la vidéo


Documents préparatoires

Se syndiquer au SNPTAS CGT

En vous syndiquant à la CGT, vous montrerez votre détermination à obtenir l’arrêt des réformes néfastes et disposerez des moyens pour vous informer et vous défendre au quotidien.
Vous renforcerez un syndicat de transformation sociale qui résiste, agit, propose.
Vous contribuerez à financer et développer les activités du SNPTAS CGT car il ne vit que grâce aux cotisations de ses syndiqués.

J'adhère