Histoire d’un courant de pensée et d’action unitaire informel dans la CGT et le PCF
L’histoire des luttes sociales n’est pas un long fleuve tranquille. En premier lieu, du point de vue des sacrifices humains qu’elles ont suscités et de l’engagement sans failles de générations de femmes et d’hommes qui au cours de presque trois cents ans d’histoire ont porté le flambeau de la lutte contre l’exploitation et pour l’émancipation de la classe ouvrière.
Cet ouvrage propose un regard sur les principaux mouvement sociaux en France dans le contexte géopolitique du XXème siècle. Il pose la question cruciale des rôles respectifs des organisations syndicales et des partis politiques dans l’organisation, la conduite ou le soutien des luttes. Il a été écrit avant la
fin de l’année 2019, avant donc la crise sanitaire et économique de 2020. Il ne nous a pas semblé pertinent de le modifier ou de l’agrémenter d’un ajout, tant la proximité des événements et les incertitudes sur leurs conséquences engendreraient supputations et approximations.
Au-delà des rôles respectifs des partis et des organisations syndicales dans l’entreprise d’émancipation du prolétariat, le fil rouge de cet essai se trouve dans le terme "unité". L’unité comme condition indispensable de la construction des luttes et comme gage de la réussite de celles-ci.
Cet ouvrage inaugure une série de textes que le SN PTAS CGT souhaite mettre à disposition de ses militants et responsables de sections. Dans une période où le mouvement syndical dans son ensemble, et particulièrement dans notre organisation CGT, se trouve en manque de repères idéologiques et stratégiques,
ce regard sur un courant de pensée et d’action unitaire qui a marqué les luttes en France au cours du siècle passé nous semble du plus grand intérêt.
Pourquoi en France depuis 1920, les luttes de classe ont-elles mené à des affrontements plus fréquents, plus radicaux, plus longs parfois que dans les autres pays capitalistes « avancés » ? Pourquoi y trouve-t-on, plus qu’ailleurs, de multiples actions collectives comme déclinées dans des entreprises et services disséminés ? Pourquoi les traditions de lutte y sont-elles plus développées que celles de négociation, encore aujourd’hui ?
Où trouve-t-on, dans l’histoire depuis 1920, l’équivalent des grèves « générales » de 1936, 1968 et 1995 et de la situation politique de 1944 ? Où trouve-t-on la même permanence de luttes sociales ? Où trouve-t-on la participation assez large de cadres dans des grèves et manifestations ouvrières ?
Dans quels pays capitalistes a-t-on vu un parti communiste participer à des gouvernements, tels que ceux de 1945 à 1947, 1981 à 1984, 1997 à 2002 (ceci étant dit sans jugement de leur politique) ?
Où trouve-t-on au sein de partis communistes aussi importants que le PCF des divergences profondes bien que tues, telles qu’entre sa direction stalinienne et ses militants engagés dans la CGT en 1967-1968 et en 1979-1982 ?
Or, cette histoire syndicale française de 1920 à 2000 grosso modo, qui paraît déjà très ancienne, a eu des conséquences durables importantes sur la vie économique et sociale des masses salariées du pays (1936,1944,1968,1981,1995) et en contre-coup sur les conditions de vie des autres salariés d’Europe (différentes évidemment selon les configurations politiques de ces autres pays).
La réponse à ces questions semble être une originalité française
Tous droits réservés
© Georges Bublex 2020
© SNPTAS CGT, Paris 2020
ISBN : 978-2-9564041-2-5
Dépôt légal : septembre 2020
Cet ouvrage au format 15x20, 124 pages est disponible sur commande auprès de la permanence du syndicat au prix de 5 €