Déclaration CGT au CSA de la DDT de l’Aveyron le 20 mars 2025

Madame la Présidente,
Mesdames, Messieurs

Depuis plusieurs mois maintenant, les agents publics sont la cible d’attaques toutes plus abjectes les unes que les autres.

Après avoir été traités d’irresponsables, de privilégiés et de fainéants parce que trop souvent malades voici que maintenant on reproche aux « fainéants » de faire leur travail. Les déclarations d’hommes politiques largement relayées dans les médias, les courriers faisant état de contrôles soi-disant inadmissibles notamment dans le secteur agricole s’enchaînent sans que, à minima, une réaction ferme du ministre de la Fonction Publique ne vienne apporter aux agents le soutien qu’ils sont en droit d’attendre. La CGT rappelle ici que ces agents, à qui certains politiques crachent à la figure, ne font qu’appliquer les lois et règlements que ces politiques ont eux-mêmes votés.

Et puisque que cela ne suffit pas, l’État a décidé de punir ses agents qui tomberaient malades réduisant de 10 % le taux de remplacement du traitement pendant les 3 premiers mois d’arrêt pour maladie. Quels sont les agents qui vont être pénalisés ? Tous évidemment, mais encore plus les plus précaires, ceux qui ont les plus bas salaires et les métiers les plus pénibles et qui donc sont malheureusement plus souvent malades.

La pénibilité au travail, parlons en, si celle-ci est souvent évoquée, en pensant toujours à la pénibilité liée au travail physique qui est bien évidemment incontestable, quelle prise en compte, dans nos administrations des agents souffrent aussi psychologiquement et dont on ne parle jamais !

La maltraitance institutionnelle est devenue le quotidien des agents du périmètre de l’ATE qui ont vécu des réformes à répétition avec leurs effets délétères, la baisse drastique des effectifs, la mise en place du « new management » qui fait des ravages dans nos services et tout simplement la disparition d’une forme d’Humanité de certains responsables, des directions à certains chef-fes de service ou d’unité. Cette Humanité qui pourtant suffirait quelque-fois à apaiser les souffrances et à mettre de l’huile dans les rouages.

Cette maltraitance institutionnelle, que nous avons déjà vue à l’œuvre dans certaines entreprises qui ont d’ailleurs été condamnées, fait des ravages dans les DDI, peut-être bientôt dans la notre...
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