DREAL Auvergne-Rhône-Alpes déclaration liminaire et compte-rendu du CSA du 14 octobre 2025

De par le monde, la guerre gronde de plus en plus fort : Ukraine, Soudan, Congo, Yémen… Des actes de terrorisme graves, suivis d’un génocide sur la bande de Gaza. Il s’agit là de conflits ouverts, qui peuvent sembler lointains, bien que certains d’entre eux sont très relayés par les réseaux sociaux.
Comment ne pas voir partout les budgets en hausse pour les armées ? En prémices à une guerre militaire, les droits de douane et autres barrières commerciales sont des signes, eux aussi, très inquiétants. Dans ce contexte, la question du changement climatique et la préservation de l’environnement semblent reléguées au second plan. Or, le changement contribue à exacerber la question du juste partage des ressources, de l’accès à l’eau, de la possibilité de vivre dans un environnement habitable. Ce changement climatique a un impact direct sur le maintien de la biodiversité et la capacité à subvenir aux besoins essentiels de la population.
Au contraire, dans un aveuglement habituel du capitalisme, une bulle spéculative s’est créée autour de « l’intelligence artificielle » qui engloutie des ressources minérales et énergétiques immenses. Ainsi, la société Nvidia qui fabrique des puces nécessaires pour faire fonctionner ces dispositifs vaut plus de 4400 milliards de dollars US… Ces valorisations équivalent à ce que gageraient plusieurs millions de salariés aussi bien aux USA qu’en France, en une vie complète de labeur. À l’autre bout de la chaîne, le mineur congolais qui extrait les minerais indispensables pour les puces informatiques gagne moins de 1 dollar US par jour… que ce soit au XVIIe siècle et la spéculation sur les bulbes de tulipes aux Pays-Bas jusqu’au début du XXIe siècle et l’agiotage sur les sociétés informatiques, tout le monde sait que ces valorisations délirantes se terminent systématiquement par des effondrements qui viennent par ricochet plonger dans la misère une part toujours plus grande de la population mondiale, en commençant par les plus défavorisés.
Pendant ce temps, en France, les riches se portent bien, pendant que pour les pauvres, les fins de mois sont à chaque fois plus dures et commencent de plus en plus tôt. Pourtant, en 2017, un futur président de la république nous expliquait combien cela allait « ruisseler » en permettant aux riches de s’enrichir encore plus… et on a vu ! Le patrimoine des plus riches ne cesse d’augmenter. Les 10 % de français les plus riches détenaient en 2021 47,9 % du patrimoine total, alors qu’en 2010 ils n’en possédaient que 41,3 %. À l’inverse, les 80 % les plus pauvres sont passés pendant la même période de 41,8 % à 35,3 % du patrimoine totale.