DREAL Auvergne-Rhône-Alpes déclaration liminaire et compte-rendu du CSA du 16 décembre 2025
Sur un fond de guerre économique, pour la conquête de nouveaux marchés et l’exploitation des ressources dans les pays du sud, mais aussi aux portes de l’Europe, les tensions sont exacerbées, au point où cette montée belliciste pousse nos politiques dans une économie de guerre, renonçant à la voix de la diplomatie et de la paix.
Le projet de budget 2026 est particulièrement inquiétant et il est bien l’illustration de cette fuite en avant, dans la mesure où il prévoit une augmentation très importante du budget de la défense, en lui allouant 6,7 milliards d’€uros. Ceci tout en installant une austérité renforcée dans tous les autres domaines, au nom du retour à l’équilibre budgétaire. Pourtant, alors que l’infime minorité des plus riches des riches n’a plus gagné depuis longtemps autant d’argent par l’exploitation des travailleurs, il existe des moyens d’équilibrer le budget de l’État sans priver les services publics de moyens, sans fermer des hôpitaux, des écoles, sans sacrifier le logement social ou la protection de l’environnement… mais encore faut-il avoir le courage de reprendre aux grands patrons la plus-value qu’ils ont prise aux travailleurs...
Dans le champ des politiques portées par le MATTE, la CGT dénonce depuis déjà plusieurs années la situation des services qui sont à l’os. Nous dénonçons aussi les transferts de parties de service, le non remplacement des agents lors des départs en retraite ou suite à mutation, la non publication de certains postes. Tout ceci entraîne une augmentation des intérims qui ont tendance à s’éterniser, s’ensuivent des réorganisations successives, des abandons de missions, parfois dans l’opacité la plus complète. C’est la traduction dans les services de la disparition de 6000 postes ces dernières années au sein du pôle ministériel. Cette situation provoque une augmentation de la charge de travail et des tensions très fortes, avec un effort constant d’adaptation des équipes, et aussi de la souffrance et une perte de sens. Cette surcharge globale, installée dans la durée, partout, sans perspective de fin, finit aussi par porter atteinte à la santé des agents par le stress qu’elle engendre.