La CGT accueille la Ministre des comptes publics à Rouen le 22 mai 2025

Aujourd’hui 22 mai 2025, la Ministre des Comptes Publics, Amélie de Montchalin, vient inaugurer la Cité Administrative Saint-Sever.
Les représentants CGT des Administrations de la Cité sont mobilisés pour dénoncer l’austérité imposée par le Gouvernement qui sacrifie l’avenir.
Nous ne laisserons pas détruire le bien commun qu’est le Service Public
Depuis plusieurs décennies, les réformes de l’État et celles inspirées du New Public Management défigurent nos missions. La logique comptable générée par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) prend le pas sur l’humain, les indicateurs remplacent l’intérêt général, et les agent-es paient le prix fort : surcharge de travail, perte de sens, isolement, souffrance au travail. Dans ce contexte, les mesures budgétaires 2025 (40 milliards d’économies) et celles en préparation au titre du budget 2026 vont sacrifier encore davantage nos services et nos emplois publics. Les instructions du 1er ministre publiées jeudi 27 avril mettant en œuvre une austérité budgétaire conséquente pèseront sur le fonctionnement des services et dégraderont encore plus les conditions de travail.
Dans le même temps, la ministre des Comptes publics annonce la suppression et/ou la fusion d’un tiers des agences et opérateurs de l’État d’ici la fin de l’année (2 à 3 milliards d’économies), qui laisseraient sur le carreau des milliers d’agent-es publics. Ce n’est pas autre chose que les politiques menées par Trump et Musk de l’autre côté de l’atlantique.
Ces annonces s’ajoutent aux mesures scandaleuses et inacceptables de réduction de 10 % d’indemnisation du congé maladie depuis le 1er mars (900 millions d’euros d’économies), de maintien du jour de carence, de suppression encore cette année de la GIPA (800 millions d’économies), et de poursuite du gel de la valeur du point d’indice.
Ce sont des politiques contre les missions de service public de l’État et la qualité du travail des agent-es publics qui sont en train d’être menées. Aucun secteur professionnel ne serait épargné, une nouvelle dégradation des conditions de vie et de travail des agent-es se traduirait inévitablement par une surcharge de travail, une augmentation certaine de la souffrance au travail, une augmentation des maladies professionnelles.
Le gouvernement refuse de répondre aux revendications des agent-es publics, préférant sacrifier les services et établissements de l’État alors que d’autres solutions sont possibles.