VNF Sud-Ouest, CSA du 24 juin 2025

Lire la déclaration préalable au CSA du 24 juin 2025 de la DT sud-Ouest de VNF

Compte-rendu CGT aux agents du CSA

CSA LOCAL DU 24 JUIN : REJET UNANIME DE LA REORGANISATION DE L’ASTREINTE SUR LE CENTRE DE BEZIERS

Un nouveau CSA doit être convoqué sur un point soumis à consultation et rejeté à l’unanimité des représentants du personnel, après une interruption de séance.

Il s’agit du sujet de la réorganisation des astreintes sur le centre de Béziers : le projet de la direction consiste à supprimer un secteur d’astreinte sur les trois existants, celui du LIBRON, en le fusionnant avec un autre secteur ( Bézier Aval).

Lorsqu’on connaît la réalité et le caractère parfois soudain des épisodes de crue dans ces secteurs, cette décision a de quoi surprendre, malgré l’argument d’une meilleure anticipation météorologique…

Le principal argument de la direction pour passer de trois à deux secteurs d’astreinte est le passage de 10 à 9 agents dans l’effectif cible de ce centre.

• Alors même que cet effectif permet de maintenir 3 secteurs en basse saison en répartissant les astreintes à raison de 13,78 semaines par agent et par an.
• Alors même que le passage à deux secteurs d’astreinte va entraîner une baisse à 11 du nombre d’astreinte par agents, c’est-à-dire une perte financière (pour les non logés, catégorie ayant vocation à se développer vu la suppression concomitante de plusieurs maisons en NAS sur ce secteur).

Pour la CGT, si ce projet n’est pas amendé, il y aurait détournement du mécanisme de compensation mis en place dans le cadre du nouveau régime indemnitaire pour compenser ce type de perte financière en cas de réorganisation contrainte (IOT garantie) : le principe est que les agents en poste continuent d’avoir leurs semaines d’astreinte rémunérées sur la base du nombre réalisé les années précédentes même si ils en réalisent moins.

Car in fine la motivation du projet n’est pas une réorganisation mais un sous-effectif chronique au sein de ce centre, qui rend momentanément difficile la tenue des astreintes.

On peut d’ailleurs se demander si ce projet ne prend pas appui sur cette situation pour faire des économies sur le paiement des astreintes : en effet les nouveaux entrants qui remplaceront les départs en retraite n’auront pas droit pour leur part à cette compensation financière et seront donc moins payés que leurs collègues pour le même travail réalisé , tandis que, par ailleurs, ceux proches de la retraite n’en auront bénéficié que peu de temps.

La solution aux difficultés conjoncturelles n’est pas de pérenniser une organisation qui allonge les secteurs d’astreintes, complique les conditions d’intervention et donc induit des risques pour les agents et les riverains.

Les 3 organisations syndicales ont donc été unanimes à revendiquer un maintien en basse saison des trois secteurs d’astreinte, pour ces raisons de sécurité et faute d’arguments cohérents et convaincants en réponse à nos questions.

Sur ce sujet de l’astreinte, Le point suivant a été approuvé à l’unanimité des représentants du personnel puisqu’il consistait au contraire à réduire la taille des secteurs d’astreinte pour le personnel d’ encadrement terrain du centre Lauragais Montagne Noire.

Cela démontre l’ouverture au dialogue des représentants du personnel dès lors que les projets vont dans le bon sens pour tous les agents et pour le service public.

Quant à l’argument entendu hier, selon lequel les agents eux-mêmes seraient d’accord avec la réorganisation suite à des réunions de « concertation » il n’est pas admissible compte tenu des enjeux , du lien hiérarchique qui peut limiter « la concertation » et du souci légitime des personnels de sortir d’une situation chronique de sous-effectif qui n’a que trop duré.